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Les indices agro-climatiques DRIAS sont inspirés du projet ORACLE (Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique) qui à l'échelle régionale, a identifié des indicateurs pour les acteurs agricoles afin de mieux comprendre les effets du changement climatique sur leurs systèmes de production, et préparer les adaptations nécessaires.
Ce projet démarré en 2011 a été financé par l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). L’observatoire vise à favoriser une dynamique "formation – expertise – action" sur le changement climatique et l’agriculture en région. Il ne propose pas de prescriptions agricoles stricto sensu, mais des directions générales d’adaptation.
Indicateurs agro-climatiques
Somme de températures « en base 6 » (maïs)
Cet indicateur représente l'accumulation de chaleur sur une période donnée. Il permet d’estimer les stades de croissance d’une plante en se basant sur une relation linéaire. La plante ne commence à pousser qu’à partir d’une certaine température : le « zéro de croissance » et se développe d’autant plus qu’il fait chaud. Il y a toutefois une limite : si la température est trop élevée, la croissance est ralentie voire stoppée, car les plantes pour supporter ces fortes températures ferment leurs stomates pour ne pas perdre trop d’eau par évapotranspiration. Avec le changement climatique, on s’attend à l’accroissement de la disponibilité thermique notamment en été. Pour connaître l’évolution de la quantité de chaleur disponible, on calcule à l’aide des températures extrêmes quotidiennes, les degrés jour (DJ) par rapport au « zéro de croissance » de chaque espèce (soit 6°C pour le maïs) selon la formule : DJ = max((Tn+ min( TX,30 ) ) / 2 - Tbase, 0 ) ; où Tbase = 6 (maïs) On note que la température maximale est écrêtée à 30° pour tenir compte de la non-efficience des températures trop élevées. On cumule ensuite ces degrés jours a partir d’une date donnée (correspondant généralement au semis - 1er avril par exemple), jusqu’à atteindre la somme nécessaire au développement de la plante (valeur propre à chaque variété de maïs).
Somme de températures « en base 0 » (blé)
Cet indicateur est basé sur les mêmes principes de croissance qu’une culture en base 6 mais avec un « zéro de croissance » à 0°C. Il est calculé sur la période d’octobre à juillet. DJ = max( (Tn+TX) / 2 - Tbase, 0 ) ; où Tbase = 0
Cumul de précipitations
Le cumul des précipitations totales journalières, qui sont sommés du 1er avril au 31 octobre de chaque annee.
Date de la première gelée et de la dernière gelée
Les dates de la première gelée « entrée d’hiver » et de la dernière gelée « sortie d’hiver » sont celles du premier et dernier jour ou la température minimale journalière est inférieure ou égale a 0°C. Il s’agit d’une condition climatique qui inflige souvent des dommages aux cultures sensibles et cet indicateur permet de suivre l’évolution des périodes où des gelées peuvent survenir. Elles sont calculées pour chaque année N : du 1er juillet N-1 au 30 juin de l’année N.Les dates de gelée sont présentées en nombre de jours à partir du 1er juillet de l'année N. Si un modèle ne prévoit pas de gelée, cette information est associée à une données "absente" et lorsqu'il y a plus de 2 simulations concernées les produits de distribution ne sont pas calculés.
Date de la reprise de la végétation de la prairie
Les températures de sortie d’hiver déterminent la reprise de croissance de la prairie puis la possibilité de pâturer. Le réchauffement climatique impactant les temperatures d’hiver et de printemps, cela entraîne l’avancement des dates de reprise de végétation puis de mise a l’herbe. La date de reprise de vegetation est déterminée au moyen d’un cumul thermique (somme de température en base 0°C) à partir du 1er janvier de chaque année. La date de reprise de végétation est le premier jour où le seuil de 200°C est atteint.
Nombre de jours échaudants
Une des conséquences des fortes chaleurs est l’échaudage des céréales a paille (le blé notamment) qui entraîne un défaut de croissance des grains et une mauvaise maturation de l’amande. Le phénomène est accentué par le stress hydrique. Il est couramment admis que l’échaudage se manifeste a partir d’une température de 25°C. Or le réchauffement climatique tend à accroître le nombre de jours échaudants, même si l’avancement des calendriers culturaux rendu possible par l’élévation des temperatures réduit l’exposition des cultures (situation « d’esquive").
Afin d’évaluer la progression de ce phenomene, on calcule le nombre de jours ou la temperature maximale journalière est superieure a 25°C et ceci du 1er avril au 30 juin de chaque année, considérant qu’elle recouvre bien la période critique de croissance des grains des céréales a paille.
Projections climatiques régionalisées et corrigées - DRIAS2020
Les indicateurs agro-climatiques présentés ci-dessus sont calculés à partir des données quotidiennes de l’ensemble DRIAS 2020, pour chaque modèle (cf tableau ci-dessous) et pour 7 produits de distribution déterminés sur l’ensemble multi-modèles (5ème, 17ème, 25ème, 50ème, 75ème, 83ème et 95ème centiles de l’ensemble). Ces projections climatiques sont issues du programme EURO-CORDEX, dont les données ont été corrigées par la méthode ADAMONT sur le domaine France métropolitaine, à la résolution spatiale de 8 km.
Les différents modèles, scénarios et périodes disponibles sont détaillés dans le tableau suivant :
Liens et références
- Etat des lieux sur le changement climatique et ses incidences agricoles en Nouvelle Aquitaine : Lien .pdf ici
- Recommandations ORACLE pour une démarche d'observation en région sur le changement climatique et l'agriculture. : Lien téléchargement